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Tony Blair s'excuse (un peu) pour l'invasion de l'Irak en 2003

Dans une interview à CNN, l'ancien Premier ministre britannique s'est excusé sur certains points."Mais je trouve difficile de m'excuser d'avoir renversé Saddam", complète-t-il.

Article rédigé par franceinfo
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L'ancien Premier ministre britannique, le 11 septembre 2015 à Kiev (Ukraine). (YALTA EUROPEAN STRATEGY PRESS OF / ANADOLU AGENCY / AFP)

Des excuses, douze ans après. Dans une interview à la chaîne américaine CNN, l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair s'excuse sur la manière dont il a engagé son pays dans la guerre en Irak en 2003. L'émission sera diffusée lundi 26 octobre, mais CNN a publié un extrait sur son site.

"Je peux dire que je présente des excuses pour le fait que les informations données par les services secrets étaient fausses", a-t-il déclaré, une référence probable aux supposées armes de destruction massive de Saddam Hussein, jamais retrouvées à la fin du conflit. Je m'excuse aussi pour certaines erreurs dans la planification et nos erreurs dans notre compréhension de ce qui se passerait une fois le régime tombé". 

Une responsabilité dans la montée de l'Etat islamique

Mais "je trouve difficile de s'excuser d'avoir démis Saddam. Encore aujourd'hui en 2015, je trouve que c'est mieux qu'il ne soit plus là", a soutenu l'ex-Premier ministre britannique.

Le présentateur lui demande alors s'il pense que cette guerre a permis l'avènement du groupe Etat islamique. "Je pense qu'il y a du vrai là-dedans. Bien sûr, vous ne pouvez pas dire que ceux qui ont renversé Saddam en 2003 n'ont aucune responsabilité dans la situation de 2015", répond Tony Blair.

"Il a déjà dit tout ça"

"Il a déjà dit tout ça, a réagi un porte-parole de l'ancien premier ministre. Tony Blair a toujours présenté ses excuses pour les informations des services secrets et pour des erreurs dans la planification".

Ces déclarations interviennent alors que la commission Chilcot, qui enquête sur l'engagement controversé du Royaume-Uni dans cette guerre, doit annoncer d'ici début novembre un calendrier de publication. Mise en place en 2009 par le Premier ministre travailliste de l'époque Gordon Brown, elle n'a toujours pas rendu ses conclusions alors qu'elle était initialement censée les produire dans un délai d'un an.

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