Barils d'explosifs, avions, hélicoptères, voilà ce que guettent ces enfants, car souvent la mort vient du ciel presque sans répit, quotidiennement. "Les enfants, les adultes, tout le monde est devenu insensible. On ne ressent plus rien maintenant", explique Zedoun Al-Zoabi de l'Union des secours syriens. Le bruit des bombes et devenu une musique funeste qui ravage Alep, l'une des plus vieilles villes du monde. C'était la capitale économique du pays il y a peu encore.1,5 million de civils restent bloqués dans cet enferArmée gouvernementale, rebelles, groupe État islamique, puissances étrangères, la bataille d'Alep commencée il y a quatre ans s'éternise. "Alep est la ville la plus dangereuse au monde", assure un secouriste. Pour le Comité international de la Croix-Rouge, c'est sans l'ombre d'un doute, l'un des conflits urbains les plus dévastateurs de notre époque. 1,5 million de civils restent bloqués dans cet enfer. L'eau, l'électricité, la nourriture, tout manque et les agences humanitaires éprouvent toujours les plus grandes difficultés à travailler dans Alep.