Syrie : comment les enfants emmenés de force vivent-ils leur retour en France ?
D'après le secrétaire d'État Laurent Nuñez, sur 500 enfants français qui ont grandi sous le joug de Daech, il n'y a pas de nouvelles de 200 à 300 d'entre eux. Mais certains ont pu rentrer en France.
Comme tous les soirs, Abdelhakim rentre pour préparer le dîner de ses enfants. Une joie simple dont il a été privé pendant deux longues années. Entre 2014 et 2016, ses deux filles ont vécu en Syrie, emmenées là bas par leur mère, dont Abdelhakim s'était séparé. Aujourd'hui, elles ont retrouvé leur chambre, leurs jouets et leurs habitudes d'avant. "Je me souviens un peu de la Syrie, mais il n'y avait pas trop de bons souvenirs", raconte l'une des filles.
"J'avais peur qu'elles me traitent de mécréant"
Il y a trois ans, les retrouvailles ont eu lieu à l'aéroport de Roissy (Val-d'Oise) lorsque la mère s'est rendue aux autorités, ramenant les deux fillettes et leur demi-frère né là bas. "Je m'attendais au pire, qu'elles me traitent de mécréant. Mais ça s'est bien passé. La seule fois, c'est quand Barack Obama est passé à la télé et qu'elles l'ont traité de 'diable'" explique Abdelhakim. Ses enfants ont fait partie des premiers à rentrer en France, mais il n'y avait pas alors de suivis psychologiques. Le papa s'est débrouillé seul pour remettre de l'ordre dans les têtes.
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