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Rapatriement des enfants français de Syrie : "Il y a un impératif humanitaire, un impératif juridique", estime le député LREM Jacques Maire

Avec 75 autres parlementaires, le député LREM des Hauts-de-Seine Jacques Maire signe une lettre ouverte pour réclamer le rapatriement d'enfants français détenus en Syrie. "Il y a un risque très très réel de dégradation de la situation sanitaire de ces enfants et pour leur propre vie", explique-t-il.

Article rédigé par franceinfo
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Jacques Maire, député LREM, invité de "tout est politique" sur franceinfo.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

76 parlementaires et des familles signent une lettre ouverte dans Le Parisien, ce samedi, pour réclamer le rapatriement d'enfants français et de leurs mères, détenus arbitrairement en Syrie. Le père, et parfois la mère, de ces jeunes, ont rejoint les rangs de l'Etat Islamique. "Il y a un impératif humanitaire, un impératif juridique", pour Jacques Maire, député LREM des Hauts-de-Seine et membre de la commission des Affaires étrangères à l'Assemblée nationale.

"C'est une question extrêmement compliquée, nous avons tous en mémoire les victimes du terrorisme, des actes perpétrés par certains de ces parents", reconnaît le député, mais aujourd'hui "il y a un risque très très réel de dégradation de la situation sanitaire de ces enfants et pour leur propre vie."

"Nous serons tenus de le faire"

Les quelques 200 enfants, "doivent être rappatriés", poursuit Jacques Maire. "Si nous le faisons pas, nous serons tenus de le faire, parce qu'il y a maintenant des recours devant la Cour européenne des droits de l'homme, qui viendront à échéance dans quelques semaines ou quelques mois."

"Je ne veux pas minimiser les risques qu'il y a d'avoir une situation de rapatriement sans que l'on puisse mettre en oeuvre en France les conditions de sécurité, à la fois pour ces enfants, mais aussi face au risque de propagation du terrorisme lié à ces familles."

Si des députés de la majorité ont bien signé la tribune, le gouvernement n'a procédé qu'au rapatriement de 28 enfants, au cas par cas. "C'est un vrai dilemne. Personne n'a envie de voir les prisons françaises se peupler de terroristes. Personne ne veut voir de redémerrage du terrorisme en France, et notre gouvernement a vécu la guerre contre le terrorisme au quotidien, il n'y a pas si longtemps. C'est un traumatisme pour notre pays", analyse le député En Marche.

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