Plus de 110 000 civils fuient les combats contre l'Etat islamique à Mossoul, en Irak, et dans le nord de la Syrie
A Mossoul, plus de 45 000 personnes ont rejoint des camps de déplacés depuis le 19 février, début de l'offensive des forces irakiennes pour chasser les jihadistes. En Syrie, 66 000 civils ont fui ces derniers jours les environs d'Al-Bab.
Des dizaines de milliers de civils sur les routes. L'intensification des combats contre l'organisation Etat islamique dans la ville irakienne de Mossoul, ainsi que dans le nord de la Syrie, provoque l'exode de nombreux habitants.
Une fuite des populations qui aggrave encore une situation humanitaire dramatique dans ces deux pays, s'inquiètent les organisations présentes sur place.
A Mossoul, en Irak, plus de 45 000 personnes fuient
A Mossoul, plus de 45 000 personnes ont rejoint des camps de déplacés depuis le début, le 19 février, de l'offensive des forces irakiennes pour chasser les jihadistes du groupe Etat islamique de la partie ouest de la ville, a indiqué l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Un grand nombre de ces civils en fuite rejoignent les camps d'accueil installés à la hâte dans les zones désertiques qui entourent la deuxième ville d'Irak.
Mossoul-Ouest : les civils fuient les combats
Tous ont quitté leur domicile depuis que les forces gouvernementales ont lancé une vaste offensive pour reprendre la partie ouest après avoir conquis l'est de Mossoul fin janvier. Le ministre irakien des Déplacés et de la Migration a qualifié, samedi, de "clairement insuffisant" le travail des agences spécialisées de l'ONU pour l'accueil des déplacés. "L'ONU parle beaucoup, mais les efforts déployés sont faibles, malgré le fait qu'elle dispose d'énormes sommes d'argent", a regretté Jassem Mohammed Al-Jaff. "Actuellement, nous redoublons d'efforts", a répondu Lise Grande, la coordinatrice humanitaire de l'ONU en Irak.
Le nombre de déplacés est inférieur aux craintes initiales de l'ONU, qui craignait un exode massif d'un million d'habitants de Mossoul. L'OIM a estimé que quelque 200 000 personnes avaient fui les combats à Mossoul, qui ont commencé à la mi-octobre, mais plusieurs dizaines de milliers d'entre elles ont depuis regagné leur foyer dans la partie orientale de la ville.
Dans le nord de la Syrie, 66 000 déplacés en quelques jours
Dans le nord de la Syrie, le nombre de déplacés est évalué à 66 000, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU. Des familles entières fuient les combats qui se sont étendus à différents fronts liés à la double offensive des forces turques et de leurs alliés rebelles d'une part, et des troupes syriennes appuyées par la Russie d'autre part.
L'essentiel de ces déplacés ont fui les environs d'Al-Bab, une ville prise le 23 février à l'Etat islamique par les forces turques alliées à des groupes rebelles syriens, après des semaines de combats acharnés. Les civils cherchent refuge dans la grande ville de Minbej, aux mains des Forces démocratiques syriennes (FDS, une alliance de combattants kurdes et arabes).
Au fur et à mesure que les combats se rapprochent de la ville, la situation humanitaire risque de se détériorer à Minbej. "La ville accueille déjà des dizaines de milliers de déplacés, qui ont fui les affrontements précédents. Cela va être difficile de recevoir cette nouvelle vague de déplacés", a averti, samedi, Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
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