#NotJustANumber : derrière le lourd bilan de l'attentat de Bagdad, le visage des victimes
Un Londonien originaire d'Irak a commencé à publier sur les réseaux sociaux les visages et les noms des victimes de l'attentat de Bagdad. Au moins 292 personnes ont perdu la vie dans l'attaque à la voiture piégée.
Mustafa Al-Najafi ne voulait pas que les victimes restent dans l'anonymat. Ce Londonien originaire d'Irak a commencé à publier sur Twitter les visages et les noms des personnes qui ont perdu la vie dans l'attentat sanglant perpétré par le groupe Etat islamique à Bagdad, dimanche 3 juillet. Au moins 292 civils ont péri dans cette attaque à la voiture piégée. Un bilan qui ne cesse de s'alourdir.
Derrière les chiffres, terribles, se cachent des hommes, des femmes, des enfants. "Pour les médias, les morts en Irak ne sont que des statistiques, dénonce Mustafa Al-Najafi, interrogé par le journal L'Orient-Le Jour. La fréquence des attaques fait que le choc n'est pas le même qu'ailleurs, comme quand un attentat a lieu en Europe par exemple."
Behind every death is a unique human being. A beautiful person that is loved and now missed. We are #NotJustANumber pic.twitter.com/iVRcOyMSNt
— Mustafa al-Najafi (@MustafaNajafi) 6 juillet 2016
"Des gens normaux, comme à Paris ou Bruxelles"
L'internaute voulait montrer que ces victimes "sont des gens normaux, comme à Paris ou à Bruxelles", explique-t-il à la chaîne ABC (en anglais). Le Huffington Post (en anglais) dresse le portrait de certains d'entre eux : Adil Faraj, un danseur et un rappeur de 23 ans ; Ahmed Dia, un ingénieur de 33 ans, ou encore Mohammed Badri, un dentiste trentenaire.
Mohammed born in 1984 was a family man,as well as his newborn he has left behind a 5 yr old daughter#NotJustANumber pic.twitter.com/2S2yKbDwgj
— Mustafa al-Najafi (@MustafaNajafi) 6 juillet 2016
La ministre irakienne de la Santé a indiqué mercredi à l'AFP que des analyses ADN seraient nécessaires pour identifier près de 150 corps qui ont été brûlés dans l'attentat. Ce processus devrait prendre de 15 à 45 jours, a-t-elle expliqué.
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