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Maroc : trois hommes condamnés à la peine de mort pour l'assassinat de deux femmes scandinaves fin 2018

Louisa Vesterager Jespersen, une étudiante danoise de 24 ans, et son amie Maren Ueland, une Norvégienne de 28 ans, avaient été tuées alors qu'elles campaient près du mont Toubkal, au Maroc.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le portrait des deux jeunes femmes victimes des terroristes, disposé avec des fleurs et des drapeaux norvégien et marocain, le 21 décembre 2018, au Maroc. (FADEL SENNA / AFP)

Les assassins des deux jeunes femmes scandinaves décapitées fin 2018 au Maroc au nom du groupe Etat islamique (EI) ont été condamnés à mort, jeudi 18 juillet. Le visage impassible, ils avaient demandé "le pardon de Dieu" lors de la dernière audience de leur procès. Les accusés ont prononcé leurs dernières paroles devant le tribunal antiterroriste de Salé, près de Rabat.

Louisa Vesterager Jespersen, une étudiante danoise de 24 ans, et son amie Maren Ueland, une Norvégienne de 28 ans, avaient été tuées en décembre alors qu'elles campaient près du mont Toubkal, au Maroc.

Le tribunal a également condamné les trois hommes – âgés de 25, 27 et 33 ans – ainsi qu'un de leurs complices à verser 190 000 euros de dédommagement aux parents de Maren Ueland. Il a en revanche refusé la demande de la famille de Louisa Vesterager Jespersen, qui réclamait 930 000 euros de la part de l'Etat marocain pour sa "responsabilité morale".

Vingt et un autres hommes condamnés

Un groupe de 24 hommes soupçonnés d'être liés à ces assassinats ou d'appartenir à une cellule jihadiste était jugé depuis début mai. Les 21 autres accusés ont écopé de peines allant de cinq ans de prison à la perpétuité. Parmi eux figure un Hispano-Suisse converti à l'islam, le seul étranger du groupe, condamné à 20 ans de prison pour "constitution de bande terroriste". Il a toujours clamé son innocence.

"Tous les accusés vont faire appel demain", a affirmé Hafida Mekessaoui, l'avocate qui défend les trois condamnés à mort, peu après l'annonce du verdict.

Des condamnations à la peine capitale sont toujours prononcées au Maroc, mais un moratoire est appliqué depuis 1993 et son abolition est en débat.

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