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Lutte contre Daech : avec le Charles de Gaulle "on multiplie par trois la force de frappe" de la coalition

Pour la deuxième fois en un an, François Hollande se rend sur le porte-avions Charles de Gaulle, engagé contre Daech. Une visite qui clôt le troisième déploiement en Méditerranée. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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François Hollande à bord du porte-avions Charles de Gaulles, le 4 décembre 2015. (PHILIPPE DE POULPIQUET / POOL)

Le porte-avions Charles de Gaulle accueille François Hollande vendredi 9 décembre. Cette présence "est un moment fort pour tout le monde", a déclaré sur franceinfo l'amiral Alain Coldefy, directeur de recherche à l'IRIS et directeur de la revue Défense nationale.

Le Charles de Gaulle termine dans quelques jours son troisième déploiement dans la lutte contre Daech en Méditerranée. Lorsqu'il est en action, "on multiplie par trois la capacité de frappe" de la coalition. "C'est une très grande réactivité. On ne demande rien à personne et on marque que les attentats ne font pas baisser la garde, bien au contraire", a expliqué Alain Coldefy.

franceinfo : Quel rôle a la France dans la lutte contre Daech ?

Alain Coldefy : Elle pèse parce que dès qu'elle déploie des moyens militaires conséquents, à terre, des avions, elle est écoutée par les Américains. Elle pèse encore plus quand elle déploie le porte-avions ou le sous-marin d'attaque. On se retrouve à la table des négociations dès qu'on dispose de ces outils sur le terrain, et on participe encore mieux au règlement politique.

La guerre contre Daech est très longue. Est-elle efficace tant qu'on ne se déploie pas au sol ?

On se bat avec une organisation qui est mélangée à la population. On fait des frappes très précises et on ne frappe pas quand on n'a pas l'assurance. Donc, c'est un peu plus long que la normale mais c'est essentiel. On les fatigue, on les oblige à se déplacer sans arrêt, on tape sur leurs voies de logistique. Le déploiement au sol c'est le fait des nations qui sont présentes, essentiellement des Irakiens et des Syriens, qu'on aide. Mais, il n'est pas question que la coalition déploient des troupes au sol pour combattre.

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