Le prix Sakharov "pour la liberté de l'esprit" décerné à deux femmes yézidies rescapées du groupe Etat islamique
Nadia Murad Basee et Lamia Haji Bachar avaient réussi à échapper à l'organisation terroriste en Irak.
Nadia Murad Basee et Lamia Haji Bachar sont devenues des figures de la défense de leur communauté. Ces deux femmes yézidies, une minorité kurdophone persécutée par les jihadistes, rescapées de l'Etat islamique, ont reçu le prix Sakharov "pour la liberté de l'esprit" du Parlement européen, jeudi 27 octobre. Elles ont toutes les deux réussi à échapper à l'organisation jihadiste en Irak, après avoir vécu un cauchemar, comme des milliers de jeunes filles enlevées et forcées à l'esclavage sexuel.
Nadia Murad Basee et Lamia Haji Bachar succèdent au blogueur saoudien Raef Badaoui, emprisonné pour "insulte". En 2014, c'est le médecin congolais Denis Mukwege qui a été honoré pour son action pour les femmes victimes de violences sexuelles en République démocratique du Congo (RDC).
Du nom d'un dissident soviétique
Décernée chaque année par les eurodéputés, la récompense tire son nom du scientifique soviétique dissident Andreï Sakharov, mort en 1989, et distingue des personnes qui se sont illustrées dans la défense des droits de l'homme.
Au mois de septembre, Nadia Murad Basee avait été nommée ambassadrice de l'ONU pour la dignité des victimes du trafic d'êtres humains. Elle milite pour que les persécutions commises en 2014 contre les Yézidis soient considérées comme un génocide.
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