La Turquie envoie des chars en Syrie pour attaquer les positions de l'Etat islamique et des Kurdes
Cette opération militaire intervient quatre jours après un attentat meurtrier à Gaziantep, une ville turque frontalière avec la Syrie, attribué à l'Etat islamique.
Ankara lance une offensive terrestre en Syrie. Une dizaine de chars turcs sont entrés sur le territoire syrien, mercredi 24 août à l'aube, et ont commencé à tirer sur les positions tenues par l'organisation Etat islamique à Djarablous, une ville frontalière. L'opération a été précédée de tirs d'artillerie ainsi que de raids de l'aviation turque et de la coalition menée par les Etats-Unis.
"La menace sera éradiquée dans un court délai"
Cette première intervention terrestre officielle de la Turquie en Syrie vise aussi les milices kurdes du PYD (Parti de l'union démocratique), auxquelles Ankara mène une guerre sans relâche. "Nos forces ont lancé une opération contre les groupes terroristes de Daech et du PYD", a confirmé dans la matinée le président turc, Recep Tayyip Erdogan.
"Je pense que cette menace sera éradiquée dans un court délai, a déclaré de son côté le ministre de l'Intérieur, Efkan Ala. La Turquie ne permettra pas que sa sécurité soit menacée et prendra toutes les mesures nécessaires." Cette opération militaire intervient quatre jours après un attentat meurtrier à Gaziantep, une ville turque frontalière avec la Syrie, attribué à l'Etat islamique.
Damas se fâche
Damas n'apprécie pas cette incursion. Le ministère des Affaires étrangères syrien "condamne le franchissement de la frontière turco-syrienne par des chars et des blindés turcs en direction de la ville de Jarablos avec une couverture aérienne de la coalition menée par Washington, et considère qu'il s'agit d'une violation flagrante de sa souveraineté".
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