La mort du porte-parole de Daech, al-Adnani, "est un coup dur" pour le groupe terroriste (W. Nasr, journaliste)
Le groupe Daech a annoncé mardi la mort de son porte-parole Abou Mohammed al-Adnani. "Il était en contact avec les kamikazes qui devaient commettre des attentats, ici, en Europe. Certains disent qu'il supervisait tout ce qui se passait à l'extérieur du territoire syro-irakien", a expliqué mercredi sur franceinfo, Wassim Nasr, journaliste à France 24 et spécialiste des mouvances djihadistes.
Quelle était la place d'Abou Mohammed al-Adnani au sein de Daech ?
"Abou Mohammed al-Adnani était un personnage charismatique de l'Etat islamique. Il est un des rares compagnons de Zarkaoui, fondateur de l'EI en Irak, il représentait le visage syrien de Daech. Il n'était pas chef d'une section, il avait un rôle transversal. Il avait certainement son mot à dire, mais il y avait une vraie chaîne de commandement qui se décline de la tête de l'Etat islamique vers les exécutants."
Un lien avec le 13 novembre en France ?
Selon le New York Times, Abou Mohammed al-Adnani aurait un lien avec les attentats du 13 novembre. "Ce n'est pas confirmé. Cela reste des informations selon des témoignages, dont des témoignages de personnes arrêtées en France."
Est-ce un coup dur pour Daech ?
Cette mort "est un coup dur et cela s'est manifesté hier par des contacts, des éloges funèbres. Mais l'ADN même d'un mouvement djihadiste consiste à dire que les chefs sont remplaçables. Ils ont perdu plus de 11 chefs de guerre récemment." Ces pertes entraînent un renouvellement des cadres, et quand "ça renouvelle les cadres, les chefs sont moins importants en tant que personnes."
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