L'offensive d'Europol contre l'organe de propagande de Daech va permettre d'"identifier des personnes en voie de radicalisation"
"Nous avons déjà des identifications", affirme à franceinfo Vincent Semestre, responsable de l'unité internet chez Europol. Cette agence européenne est à l'origine d'une action pour neutraliser Amaq, l'organe de propagande du groupe État islamique.
Les polices nord-américaine et européenne ont mené mercredi 25 et jeudi 26 avril une action pour neutraliser Amaq, a annoncé Europol vendredi. C'est par cette agence de propagande que le groupe État islamique revendique ses attaques terroristes à travers le monde. Elle produit également des vidéos et des images de propagande diffusées sur internet.
Une saisie de serveurs utiles pour des identifications
Une trentaine d'enquêteurs ont saisi et fermé des serveurs en Bulgarie, en France, en Roumanie, aux Pays-Bas, au Canada ou encore aux États-Unis. Une action simultanée dans huit pays "pour pouvoir empêcher la reconstruction rapide de l'infrastructure", explique à franceinfo Vincent Semestre, responsable de l'unité internet d'Europol.
"L'objectif était d'amoindrir la capacité opérationnelle de propagande" de Daech. C'est "la troisième action sur les deux dernières années qui est faite contre cette infrastructure", la première remontant à l'été 2016 et la deuxième à l'été 2017. L'analyse des serveurs va permettre "d'en savoir plus sur qui met en place la propagande, et qui la consomme".
Nous avons déjà des identifications
Vincent Semestreà franceinfo
Les méthodes qu'Europol a utilisées dans cette enquête sont les mêmes que celles déployées dans le cadre de la cybercriminalité. "Nous avons un savoir-faire acquis dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité. L'enjeu a été d'adapter ce savoir-faire à la réalité de l'antiterrorisme", précise Vincent Semestre. Ce sont les mêmes outils, les mêmes compétences qui sont utilisées par les groupes terroristes pour garder leur infrastructure en ligne."
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