L'Etat islamique perd Raqqa, son principal fief en Syrie
Le dernier bastion du groupe Etat islamique est désormais la province de Deir Ezzor (est syrien) à la frontalière de l'Irak.
Le groupe Etat islamique (EI) a perdu, mardi 17 octobre, la ville de Raqqa, son principal bastion en Syrie, après des mois de combats contre des forces soutenues par la coalition dirigée par les Etats-Unis, qui ont transformé cette ville du nord du pays en un champ de ruines.
Avec la chute de sa capitale syrienne, qui aurait aussi servi de centre de planification pour des attentats meurtriers dans le monde entier, le groupe terroriste subit un revers de taille et voit son "califat" quasiment réduit à néant en Syrie et en Irak voisin.
Des milliers de morts
Juste après avoir annoncé la prise de Raqqa, les combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) ont envahi l'emblématique rond-point d'Al-Naïm, où l'organisation jihadiste menait ses exécutions. Autour d'eux, un paysage de désolation, avec des immeubles en ruines, des rues pleines de décombres et de carcasses de voitures, une ville ravagée par plus de quatre mois de combats et de bombardements aériens.
Kurdish people in Qamishli welcoming YPG forces who backing home after liberating Raqqa city pic.twitter.com/H2jKFY08Xi
— Massoud Mohammed (@M1Massoud) 17 octobre 2017
"L'offensive militaire à Raqqa arrive peut-être à son terme, mais la crise humanitaire est plus grave que jamais", a déploré dans un communiqué l'ONG Save the Children. En quatre mois, les combats ont fait 3 250 morts (1 130 civils dont 270 enfants et 2 120 combattants des deux bords), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Deir Ezzor, dernier bastion de l'EI
En Syrie, le groupe ne contrôle plus que quelques poches dans le centre du pays. Il est également présent, en nombre restreint, dans la périphérie sud de Damas.
Son dernier bastion est désormais retranché dans la province de Deir Ezzor (Est), frontalière de l'Irak. Mais l'organisation a été très affaiblie en moins de deux mois, confrontée à deux offensives distinctes : d'un côté celle des forces du régime syrien soutenues par l'aviation russe, de l'autre celle des FDS.
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