À Makhmour (Irak), la concentration est au maximum. Une fois les gilets de sécurité portés, plusieurs femmes et un homme écoutent attentivement leur chef. Leur mission : déminer de manière sécurisée la région de Mossoul, qui est infestée de milliers de mines posées par l'État islamique jusqu'en 2017. "Il y a plein d'IED", dénonce Noor, chef de l'équipe de déminage. Formées par la fédération suisse de déminage, ces femmes peuvent déminer de manière méthodique, et en sécurité. Repérés par les femmes, les engins seront déminés par d'autres personnes.Un déminage essentiel pour la régionDans la ville située à proximité, ce déminage est important afin de permettre aux éleveurs de reprendre une activité normale, ainsi que pour les enfants, qui ne peuvent plus aller s'amuser dans les champs. Pour le "mokhtar", l'équivalent du maire, les attentes sont élevées. "On a perdu des troupeaux entiers, des enfants ont été blessés. Cela fait cinq ans que les agriculteurs n'ont pas planté", explique-t-il à Noor. Cette activité dangereuse permet cependant à ces femmes d'engranger un salaire, dans un pays où seulement 13% des femmes sont rémunérées.