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Irak : la France va livrer des armes aux Kurdes pour lutter contre les jihadistes

Un communiqué de l'Elysée indique mercredi que François Hollande a décidé de fournir un soutien "dans les heures qui viennent" aux Kurdes menacés par l'avancée les combattants de l'Etat islamique. 

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un combattant kurde sur la ligne de front, à Bashiqa, à 13 km de Mossoul (Irak), mardi 12 août. (AHMAD AL-RUBAYE / AFP)

Des paroles aux actes. La France va livrer des armes "dans les heures qui viennent" aux Kurdes irakiens, annonce François Hollande, mercredi 13 août. "Afin de répondre aux besoins urgents exprimés par les autorités régionales du Kurdistan, le chef de l'Etat a décidé, en accord avec Bagdad, de faire acheminer des armes dans les heures qui viennent", précise le communiqué de l'Elysée.

Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, avait déjà évoqué cette possibilité, dimanche sur France 2. Reste à connaître la nature des armes livrées aux peshmergas, les combattants kurdes. Le président du gouvernement régional du Kurdistan, Massoud Barzani, avait réclamé des "armes lourdes", dans une tribune publiée dimanche dans le Washington Post (en anglais). Les Kurdes évoquent des combats déséquilibrés, face à des jihadistes très bien armés. 

Fillon, Raffarin et Juppé critiquent la passivité de la France

Une décision qui intervient alors que François Fillon, Jean-Pierre Raffarin et Alain Juppé dénoncent, dans une lettre ouverte publiée dans le journal Le Monde daté du jeudi 14 août, une politique "entre passivité et suivisme" de la France au Proche-Orient. Ils exhortent l'Elysée à avoir "l'audace de l'initiative" en Irak – et à Gaza –, sous peine de risquer "le déshonneur". Des critiques "sans fondement" pour Laurent Fabius, qui s'est dit surpris et attristé par "les outrances" des trois coprésidents par intérim de l'UMP. "Hier, les mêmes n'avaient pas de mots assez durs sur la France intervenant au Mali sans l'Europe" a rappelé de son côté Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS.

Par ailleurs, le communiqué de l'Elysée rappelle que "des premières livraisons humanitaires ont eu lieu ces derniers jours" et précise qu'elles "vont se poursuivre". D'autres pays européens pourraient suivre la France et les Etats-Unis, puisque l'Union européenne prépare une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères, a-t-on appris mercredi.

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