Cet article date de plus de neuf ans.

État islamique : comment recrute le groupe jihadiste sur le sol britannique ?

Publié
Temps de lecture : 1min - vidéo : 3min
État islamique : comment recrute le groupe jihadiste sur le sol britannique ?
État islamique : comment recrute le groupe jihadiste sur le sol britannique ? État islamique : comment recrute le groupe jihadiste sur le sol britannique ? (France 2)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Une infiltrée a pu remonter la filière à Londres. France 2 revient sur ce document exceptionnel.

Il lui a fallu un an d'infiltration. Pour le compte de la chaîne britannique Channel 4, cette musulmane a pris le niqab, le voile intégral, pour approcher les cercles des femmes soutien et recruteuses de l'État islamique en Syrie, mais en plein Londres. Au bout de 10 mois de persévérance et d'échanges internet, celle qui a pris comme nom d'emprunt Aïcha obtient enfin un rendez-vous physique.

Rejoindre les rangs du groupe État islamique

Au pied d'un fast-food, en pleine capitale britannique, les islamistes ont pignon sur rue et n'hésitent pas à prêcher leur vision de la société. Le premier contact est pris, mais les sœurs comme elles s'appellent entre elles sont encore méfiantes sur Aïcha. 15 jours plus tard, elle reçoit pourtant un message : "Cercle islamique pour femmes tous les mardis". Sur invitation exclusivement, il s'agit d'une espèce de séminaire. Peu à peu, Aïcha se fait accepter. Elle est convoquée en quelque sorte au stade supérieur : des cours dans une association religieuse. Cette fois-ci le discours appelle clairement au recrutement pour rejoindre les rangs du groupe État islamique. Entre-temps, Aïcha a déjà reçu des messages lui conseillant d'économiser pour prendre son billet d'avion et de n'en parler à personne. Mais un jour l'accueil des sœurs change diamétralement. Aïcha a été démasquée. L'infiltrée arrive finalement à prendre la fuite. Filature ou surveillance de ses communications, une chose est sûre : ces femmes jihadistes ont semble-t-il elles aussi leur réseau de renseignement.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.