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Des combattants kurdes d'Irak sont arrivés en renfort à Kobani

Quelque 150 peshmergas ont dû passer par la Turquie afin de rejoindre leurs frères d'armes engagés contre les jihadistes de l'Etat islamique à Kobani.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un convoi de forces kurdes irakiennes s'est élancé de la ville turque de Suruç, vendredi 31 octobre, afin de gagner la ville irakienne de Kobani, où se déroule depuis six semaines une bataille entre les jihadistes de l'Etat islamique et des combattants kurdes. (SERCAN KUCUKSAHIN / ANADOLU AGENCY / AFP)

Arrivés de la région autonome du Kurdistan irakien, ils ont dû faire un crochet par la Turquie pour combattre. Quelque 150 combattants sont finalement arrivés dans la ville de Kobani (Irak), vendredi 31 octobre, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). La ville est en proie depuis six semaines à une bataille entre leurs camarades peshmergas et les jihadistes de l'Etat islamique.

La Turquie autorise ces mouvements depuis peu

Une partie de ce contingent est arrivée mercredi avant l'aube à Suruç (Turquie) par avion, tandis qu'un second convoi, chargé d'armes lourdes, a franchi au même moment la frontière entre l'Irak et la Turquie pour gagner cette même ville.

Composé de plusieurs autocars et véhicules militaires, leur convoi commun a ensuite quitté peu l'entrepôt de Suruç, après quarante-huit heures de pause. Le long du trajet vers le poste-frontière de Mursitpinar, les combattants ont été escortés par l'armée turque et acclamé par des centaines de Kurdes, massés la long de la route. A en croire cette carte établie par un journaliste, on comprend mieux pourquoi les combattants ont dû passer par la Turquie.

La semaine dernière, le gouvernement islamo-conservateur turc a autorisé le passage par son territoire de renforts venus de la région autonome du Kurdistan irakien. Mais cette décision a été prise après une pression de la part des Etats-Unis, car la Turquie considère les milices kurdes qui combattent à Kobané comme proches du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mène depuis 1984 la rébellion sur son sol. Le président turc Recep Tayyip Erdoğan refuse d'ailleurs toute intervention militaire directe pour aider les combattants kurdes à Kobani.

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