"Ce que nous avons vécu est inimaginable" : 27 femmes yézidies et leurs enfants sont arrivés en France pour commencer une nouvelle vie
Il s'agit du dernier groupe de femmes yézidies reçues en France dans le cadre d'un programme d'accueil mis en place à la fin 2018.
Vingt-sept femmes yézidies et leurs enfants, victimes en Irak du groupe État islamique (EI), sont arrivées mercredi 20 novembre à l'aéroport Charles-de Gaulle près de Paris pour commencer une nouvelle vie en France, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Il s'agissait du dernier groupe de femmes yézidies reçues en France dans le cadre d'un programme d'accueil mis en place à la fin 2018. Au total, 100 femmes et leurs enfants ont rejoint la France après un engagement en ce sens du président Emmanuel Macron auprès de Nadia Murad, Prix Nobel de la paix 2018 et elle-même ancienne victime de l'EI.
"Aujourd'hui la France nous a ouvert les bras"
"Vous êtes les bienvenus en France ! Vous allez voir, progressivement vos enfants vont aller à l'école, vous allez vous faire des amis. (...) Soyez chez vous", a déclaré le directeur du Centre de Crise du ministère des Affaires étrangères, Eric Chevallier, lors d'une brève cérémonie d'accueil à leur descente d'avion en provenance d'Erbil, la capitale du Kurdistan irakien.
Les femmes, le regard parfois perdu, étaient accompagnées d'enfants souvent en bas âge, pour certains endimanchés, portant costume et cravate, comme pour mieux marquer l'instant présent. Des adolescents étaient aussi du voyage. "Ce que nous avons vécu ces cinq dernières années est inimaginable. Aujourd'hui la France nous a ouvert les bras, nous ne pouvons qu'être reconnaissants", a raconté à l'AFP Turko, une jeune mère de famille de 30 ans.
La première chose que nous voudrions faire, c'est apprendre la langue, envoyer nos enfants à l'école, apprendre la culture française. Après, c'est nos enfants qui décideront ce qu'ils veulent faire de leur vie.
Turko, mère de familleà l'AFP
Parmi les femmes accueillies en France, certaines ont été esclaves de l'EI et ont aujourd'hui du mal à se réintégrer dans la société yézidie. D'autres ont dû fuir leur zone d'habitation lors de l'avancée de l'EI, perdant la plupart des hommes de leur entourage, et sont aujourd'hui très isolées avec leurs enfants.
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