Attaque au couteau à Paris : qui sont les trois proches de Khamzat Azimov, actuellement en garde à vue ?

Les gardes à vue de trois proches de Khamzat Azimov ont été prolongées lundi 14 mai, pour déterminer si le jihadiste, qui a attaqué au couteau plusieurs passants samedi à Paris, tuant un homme, a bénéficié de complicités. Franceinfo vous résume ce que l'on sait des trois gardés à vue.

Le père et la mère de Khamzat Azimov, réfugiés tchétchènes

Les parents de l'assaillant, des réfugiés tchétchènes, ont longtemps vécu à Strasbourg, dans le quartier populaire d'Elsau où vit une importante communauté tchétchène et où Khamzat Azimov a obtenu son baccalauréat. En 2010, la mère et le fils sont naturalisés Français. Les parents du jihadiste étaient installés depuis quelques mois à Paris, avec leur fils et leur fille de 7 ans. Les chambres que la famille louait dans un meublé du XVIIIe arrondissement ont été perquisitionnées dimanche matin, sans résultat concluant.

"Cela fait un peu plus d'un an qu'ils vivaient là", a estimé auprès de l'AFP Reda, 42 ans, client de l'hôtel. "Le papa travaillait des fois, plutôt dans le bâtiment, la peinture. La maman travaillait dans une association de sans-abris". Pour une voisine, c'était une "famille sans problème" qui "ne recevait jamais personne".

En garde à vue depuis dimanche, celle-ci a été prolongée lundi. Les parents de Khamzat Azimov sont entendus par la section antiterroriste de la brigade criminelle, au siège de la police judiciaire de Paris, a appris franceinfo. Selon France 3, ils semblaient dimanche "totalement dépassés par les événements".

Abdoul Hakim A., un ami de Khamzat Azimov

Un ami du jihadiste, Abdoul Hakim A., âgé de 20 ans, a lui aussi été interpellé et placé en garde à vue dimanche, à Strasbourg. Ils étaient dans la même classe de terminale, en 2016. Ils étaient de "très bons amis", "tout le temps ensemble", a décrit un ancien camarade de classe à l'AFP.

Abdoul Hakim A. été transféré lundi au siège de la DGSI à Levallois-Perret près de Paris, a appris franceinfo de sources policières, confirmant une information de l'AFP. Il était suivi par les services de renseignement depuis son mariage religieux avec Inès Hamza, une Francilienne radicalisée qui avait tenté de partir en Syrie en janvier 2017 avant d'être poursuivie pour association de malfaiteurs à visée terroriste, selon une source proche de l'enquête à l'AFP. Il a obtenu la nationalité française à 13 ans et était employé en CDD à l'Offi (Office français de l'immigration et de l'intégration) à Strasbourg, a annoncé le directeur de l'organisation, mardi 15 mai. En raison de ses liens avec cet homme, Khamzat Azimov avait été entendu il y a un an par la section anti-terroriste de la brigade criminelle. 

Lors d'une perquisition au domicile d'Abdoul Hakim A. dimanche après-midi, sept téléphones ont été saisis, mais le portable "principal" qu'il utilisait le plus souvent, demeurait introuvable.