Attaque au couteau à Paris : "Pas de filière tchétchène" mais "un courant religieux radical qui s'oppose aux valeurs occidentales"
L'assaillant qui a tué un homme est un Français né en Tchétchénie en 1997. Il appartient à "un communautarisme radicalisé en France", a expliqué à franceinfo Charles Pellegrini, consultant en analyse de risques.
"Peu importe la nationalité du terroriste, le problème c'est qu'il a rejoint un courant religieux radical qui s'oppose aux valeurs occidentales", a estimé Charles Pellegrini, dimanche 13 mai sur franceinfo. L'ancien chef de l'Office central de la répression du banditisme, et consultant en analyse de risques, a réagi au lendemain de l'attaque au couteau à Paris, qui a fait un mort et quatre blessés.
L'attaque a été revendiquée par Daech. L'assaillant a été identifié : il s'agit d'un homme né en Tchétchénie en 1997 et naturalisé français. "Il y a un communautarisme radicalisé en France. Qu'on soit Tchétchène ou d'ailleurs, l'important c'est d'appartenir à cette communauté", a poursuivi Charles Pellegrini, pour qui, "avec toutes les précautions d'usage, il n'y a pas de filière tchétchène. C'est un hasard ou un concours de circonstances qui a fait que c'est un Tchétchène qui a commis cet attentat".
Le nombre d'adeptes du salafisme augmente et c'est un sas théologique d'entrée dans le jihadisme. Le renforcement de ce communautarisme basé exclusivement sur des valeurs religieuses peut accentuer la menace
Charles Pellegrinifranceinfo
Une menace forte et durable en France
"La menace existe, elle est là pour longtemps", avertit Charles Pellegrini. Il explique que le jihadisme s'attaque aux "cibles molles : les rassemblements de foule, les établissements de nuit, les gares, les supermarchés. Il y en a tellement qu'on ne pourra jamais anticiper une attaque sur une cible désignée, tout le travail doit se faire en amont", indique-t-il. Mais "il est difficile au quotidien de faire passer cette réalité dans la population".
Si la France "est mieux préparée et lutte mieux" contre le terrorisme, Charles Pellegrini s'inquiète du suivi des détenus revenus de Syrie.
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