Afghanistan : peut-on créer une zone d'évacuation protégée ?
En Afghanistan, Kaboul est menacée par une nouvelle attaque terroriste selon le président américain Joe Biden. Le lundi 30 août, devant l'ONU, la France va défendre la création d'une zone protégée.
C'est leur tour : les derniers soldats britanniques ont quitté Kaboul, en Afghanistan. La Grande-Bretagne vient de mettre fin à ses vols d'évacuation. Pourtant, aux abords de l'aéroport, il reste des milliers d'Afghans candidats à l'exil, éligibles à un départ. Alors, désormais, comment les exfiltrer ? Le samedi 28 août, Emmanuel Macron, en déplacement en Irak, avait évoqué la création d'une "safe zone", une zone protégée qui permettrait la poursuite des opérations humanitaires.
Risques supplémentaires
Une zone protégée pour agir dans l'urgence, sous contrôle de l'ONU. La France et le Royaume-Uni travaillent ensemble sur ce projet. Mais comment sécuriser cet espace et avec quels moyens acheminer les Afghans qui ont un laissez-passer ? "Ça représente des opportunités terroristes supplémentaires, il y a des zones, des casques bleus pas toujours équipés ni armés, et ça remet en scène les talibans comme une force avec laquelle on est obligé de négocier", estime Pierre Servent, expert militaire. Dans la crainte d'un nouvel attentat, les évacuations se poursuivent. Les forces françaises auront évacué 130 ressortissants et 2 600 Afghans.
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