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Nuit d'extrême violence au Caire

La place Tahrir, envahie par une foule pacifique la veille encore, s'est transformée hier en véritable champ de bataille, opposant pro et anti-Moubarak. Et cette nuit, les affrontements ont pris encore une autre ampleur, affrontements non plus seulement à coups de pierres ou de bâtons, mais d'armes à feu. Au moins trois personnes auraient été tuées par balle tôt ce matin. Des véhicules militaires ont été déployés. Et l'armée a commencé à procéder à des arrestations et à évacuer la place.
Article rédigé par franceinfo
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La situation est très tendue et confuse autour de la place Tahrir du Caire et du pont d'Octobre. Après une journée très violente déjà hier, des tirs ont recommencé à se faire entendre vers quatre heures ce matin, entre les partisans d'Hosni Moubarak et ses adversaires.
_ Dans la soirée, l'armée a été massivement déployée autour du théâtre des heurts, mais sans véritablement intervenir. Le bilan officiel de ces heurts fait état de cinq morts et 836 blessés, mais cette nuit, des témoins ont encore vu au moins trois personnes se faire tuer par balle.

Des journalistes étrangers ont également été pris à partie hier, voire molestés lors de ces affrontements, par des manifestants pro-Moubarak. Certains photographes et caméramen se sont vu casser leur matériel.
_ Trois journalistes de la chaîne France 24 ont été
interpellés hier en fin de journée et sont détenus par "les renseignements
militaires".

Reste à savoir qui sont ces partisans du président Moubarak qui semblent désormais prêts à en découdre. Des témoins affirment que des policiers en civil se cachent parmi eux. Information démentie par le ministère égyptien de l'Intérieur.

Du côté de l'opposition enfin, on ne désarme pas. Une nouvelle manifestation massive pour réclamer la fin immédiate du mandat du raïs est toujours programmée demain. La journée a d'avance été baptisée "Vendredi du départ".

Cécile Quéguiner, avec agences

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