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Nucléaire en Iran : Téhéran retire l'accréditation de plusieurs inspecteurs de l'AIEA, chargés de contrôler ses centrales

L'agence internationale dénonce une décision "sans précédent" qui affecte "drastiquement" sa capacité à s'assurer du caractère pacifique du programme nucléaire iranien.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, au siège de l'agence à Vienne (Autriche), le 6 mars 2023. (ALEX HALADA / AFP)

"Un pas de plus dans la mauvaise direction" : l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé, samedi 16 septembre, que l'Iran avait retiré l'accréditation de plusieurs de ses inspecteurs, chargés de contrôler le programme nucléaire iranien et de garantir son caractère pacifique.

Avec cette mesure, qui intervient après un autre cas récent, "l'Iran a supprimé un tiers du groupe central" d'experts, ce qui "affecte directement et drastiquement" la capacité de cette agence des Nations unies à mener sa mission, écrit son directeur général, Rafael Grossi, dans un communiqué.

Si elle est en théorie permise par les accords liant l'AIEA à l'Iran, cette décision unilatérale est "disproportionnée et sans précédent", insiste le patron de l'agence, appelant le gouvernement iranien à "revoir sa position" et à "rectifier le tir".

L'Iran dit réagir à des propos des Occidentaux

Téhéran a expliqué avoir pris cette mesure en riposte à l'avertissement lancé par les Etats-Unis, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, à l'occasion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA, à Vienne (Autriche). Ces derniers ont menacé de nouvelles sanctions face au "refus délibéré de l'Iran de collaborer avec l'agence". Un porte-parole de la diplomatie iranienne a dénoncé une entorse à "la neutralité" de l'AIEA.

Depuis le retrait des Etats-Unis décidé par Donald Trump en 2018, la République islamique s'est affranchie progressivement des engagements pris dans le cadre de l'accord de 2015, censé limiter les activités atomiques de l'Iran en échange d'une levée des sanctions internationales. En 2022, des discussions menées à Vienne par les différentes parties prenantes pour ranimer cet accord ont échoué.

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