Iran : Elnaz Rekabi, athlète devenue symbole de la révolte
Après avoir concouru sans voile lors d’une compétition d’escalade, Elnaz Rekabi n’a plus donné de nouvelles pendant 48 heures. Ses explications d’un oubli involontaire du vêtement laissent planer l’ombre d’une pression du régime iranien face à un peuple en pleine révolte.
Habituée aux murs d’escalade, Elnaz Rekabi doit désormais faire face à celui de la répression. Elle est devenue l’un des symboles de la révolte dans son pays depuis son apparition sans voile lors d’une compétition, dimanche 16 octobre, en Corée du Sud. Bien qu’en-dehors des frontières de son pays, le code vestimentaire de la république islamique s’applique à l’étranger pour les sportives. Beaucoup ont donc vu dans son geste une marque de désobéissance et de soutien aux manifestants, même si l’athlète ne l’a pas commenté.
48 heures sans nouvelles pour la famille
Pour son retour à l’aéroport de Téhéran, mardi 18 octobre, une foule est venue l’acclamer. Devant les caméras, la sportive, munie de son voile, explique qu’elle l’aurait oublié involontairement, lors de la compétition. De nombreux observateurs pensent que ces déclarations ont été formulées sous la contrainte, même si Elnaz Rekabi portait le voile au début de la compétition. Pendant 48 heures, sa famille n’a plus eu de nouvelles, alors qu’elle aurait été retenue à l’ambassade d’Iran. Une inquiétude relayée sur Internet. D’autres sportifs ont tenté de faire entendre leur voix. L’équipe de football masculine avait caché son maillot et le drapeau iranien qui y figure sous une parka noire au moment de l’hymne national avant un match.
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