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Nouveaux accrochages en Iran

Des violences se sont produites ce matin, en marge des funérailles d'un étudiant tué lundi, lors de la tentative de manifestation organisée par l'opposition. _ L'opposition appelle à "écouter le peuple". Des députés de la majorité, eux, demandent que l'on pendant les chefs de l'opposition...
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Ecoutez le peuple ! s'exclament les chefs de l'opposition, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi. Des milliers de personnes ont bravé l'interdiction de manifester, lundi à Téhéran - le rassemblement s'est soldé par deux morts, neuf blessés et de nombreuses arrestations.

D'ailleurs, de nouveaux accrochages se sont produits ce matin, à Téhéran. Pendant, justement, les obsèques d'une des victimes de lundi. Selon la télévision publique, “des incidents ont opposé des étudiants et des personnes participant aux
funérailles du martyr Sanee Jaleh à l'Université des Arts de Téhéran à un petit
nombre (de personnes) apparemment liées au mouvement de sédition” - le nom
donné par le pouvoir à l'opposition.

“Je vous mets en garde, ouvrez vos oreilles avant qu'il ne soit trop tard et entendez la voix du peuple” : l'ancien président du Parlement, Mahdi Karoubi,s'adresse directement au pouvoir en place, dans une lettre publiée sur son site Internet.
_ “La manifestation glorieuse du 25 Bahman (14 février, ndlr) est un grand succès du peuple”, écrit pour sa part l'ancien Premier ministre Mir Hossein Moussavi sur son site.

Pas sûr que ces propos soient du goût du pouvoir en place... Des députés conservateurs ont même demandé la peine de mort contre les dirigeants de l'opposition, accusés de faire le jeu des Etats-Unis et du sionisme. “Moussavi et Karoubi doivent être pendus”, ont crié les députés.
_ Quant au président Mahmoud Ahmadinejad, il a estimé que les “ennemis”, qui avaient orchestré les manifestations, ne parviendraient pas à atteindre leurs objectifs, en faisant allusion aux Etats-Unis, à Israël et aux leaders de l'opposition
iranienne.

Au jeu des petites phrases, les Etats-Unis ne sont effectivement pas en reste : “j'espère que le peuple d'Iran va continuer à avoir le courage d'exprimer sa soif de liberté et son désir d'avoir un gouvernement représentatif”, a déclaré Barack Obama.

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