Mouammar Kadhafi a affirmé jeudi que les forces gouvernementales allaient attaquer dans la soirée Benghazi
Dans un message sonore retransmis par la télévision libyenne, il a promis de pardonner aux rebelles qui rendraient les armes dans cette ville située à un millier de km à l'est de Tripoli.
Une offensive aérienne des forces libyennes jeudi a été repoussée et deux avions ont été abattus par la rebellion, selon plusieurs sources concordantes.
"La décision a été prise. Préparez-vous, nous arrivons dès ce soir", a-t-il dit dans un discours adressé aux habitants de la ville. "Nous allons chasser les traîtres de Benghazi", a-t-il encore lancé, ajoutant: "il faut en finir avec cette mascarade".
"Détruisez leurs fortifications, pas de clémence avec eux, il faut que le monde voie Benghazi libre", a-t-il dit. Les insurgés ont "utilisé des gens ayant fui les prisons, des criminels et des assassins et leur ont donné des armes pour mener leurs actes de traîtrise contre les autorités".
"J'ai libéré Benghazi avec mon fusil (le 1er septembre 1969), Benghazi ne me trahira pas", a-t-il ajouté. "Nous ne céderons pas un pouce de notre pays, nous ne laisserons pas Benghazi à une poignée de traîtres".
Benghazi est le siège du Conseil national de transition, l'instance dirigeante mise en place par les insurgés.
Après avoir repris plusieurs villes de l'Est aux insurgés ces derniers jours, les forces loyales au colonel Kadhafi sont "aux portes" de Benghazi, avait indiqué plus tôt la télévision officielle.
La rebellion fait tomber deux avions militaires
"La situation est calme à Benghazi", affirmé un porte-parole de la rébellion. "Les forces de Kadhafi ont essayé de mener un raid aérien sur la ville, mais la défense anti-aérienne a repoussé l'offensive et a fait tomber deux avions", a-t-il précisé. Un journal de l'opposition, Bernieq, a également affirmé que les rebelles avaient abattu deux avions.
Un porte-parole militaire du Conseil national de transition, instance dirigeante de l'opposition, a affirmé que des avions avaient mené un raid contre la base aérienne de Benina, près de Benghazi, et que la DCA des rebelles avait réussi à en abattre deux.
Un médecin joint par téléphone a indiqué de son côté que la situation était "calme".
"Nous sommes rassemblés sur la place en face du tribunal. Le moral est au plus haut. La situation est calme, à l'exception de quelques avions qui ont tenté de bombarder des positions de rebelles dans la ville. Les révolutionnaires ont abattu un des avions aujourd'hui dans la banlieue", a-t-il dit.
Les forces libyennes fidèles au régime du colonel Kadhafi se trouvaient jeudi à 160 km du fief rebelle de Benghazi, a affirmé William Burns, le directeur politique du département d'Etat.
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