Irak : à Mossoul-Ouest, sous la menace permanente des tireurs embusqués et des voitures kamikazes
L'offensive des forces irakiennes sur les quartiers ouest de Mossoul entre lundi dans sa troisième semaine. Les premiers quartiers libérés de la présence du groupe État islamique sont loin d'être sécurisés.
Un bébé emmailloté dans les bras, un homme s'extrait du quartier Tayaran, situé dans le sud-ouest de Mossoul. "Il y a eu des bombardements. La police nous a demandé de partir pour rester sain et sauf", nous confie-t-il. Mâché par l'aviation et l'artillerie, le secteur, qui jouxte l'aéroport de la deuxième ville d'Irak, n'est plus qu'un cimetière de tôle et de béton. Lundi 6 mars, l'offensive des forces irakiennes pour reprendre aux jihadistes de l'État islamique les quartiers ouest de Mossoul entre dans sa troisième semaine.
Contre-attaques éclairs des jihadistes
Alors que les forces irakiennes progressent vers la vieille ville et tentent de prendre le contrôle des bâtiments du gouvernement local de la province de Ninive, les secteurs libérés sont loin d'être sécurisés. Dans le quartier Tayaran, la police fédérale a pu prendre position. Des dunes de terre ont été érigées afin de freiner les engins des deux camps.
#mossoulouest Tarayan apres les frappes et artillerie. pic.twitter.com/ohrG579lwh
— monin etienne (@ETmonin) 6 mars 2017
Des colonnes de fumée s'élèvent dans le ciel. "Quand les jihadistes prennent la fuite, ils brûlent les maisons dans lesquelles ils étaient installés", explique un policier irakien. Habitants et soldats vivent sous la menace des tireurs embusqués et des frappes kamikazes.
"Hier, on a vu apparaître six voitures suicide sur la route principale, raconte encore le policier. Nous avons réussi à les faire sauter. L'un des engins ressemblait à un bulldozer." Selon un décompte de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), les combats à Mossoul-Ouest ont poussé plus de 45 000 personnes à fuir la ville pour être accueillies dans des camps à proximité.
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