Mobilisation massive contre le régime égyptien
La place Tahrir, dite place de la Libération, verra-t-elle l'issue du mouvement de contestation égyptien ? Depuis bientôt une semaine elle est l'épicentre de la révolte populaire et c'est là que se rassemblent depuis la fin de matinée les participants à la "marche du million". Les manifestants arborent des drapeaux égyptiens et convergent vers la place Tahrir avec un objectif : faire comprendre au président Moubarak qu'ils sont inflexibles. Ils réclament toujours son départ.
Au 8e jour de la révolte populaire, des dizaines de milliers d'opposants ont également commencé à se rassembler à Alexandrie, la 2e ville d'Egypte, devant la mosquée Qaëd Ibrahim et la gare ferroviaire. Les manifestants, qui ont pris la direction du front de mer, arborent des drapeaux égyptiens et scandent des slogans appelant au départ d'Hosni Moubarak, comme "va-t-en saleté rejoindre Zine El Abidine (Ben Ali)".
Pas de négociations avant le départ de Moubarak
Pourtant la répression n'est pas une menace en l'air. Selon la haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Navi Pillay "le nombre de victimes augmente chaque jour et certaines informations non confirmées suggèrent que 300 personnes pourraient avoir été tuées, plus de 3.000 personnes blessées et des centaines arrêtées".
Mohamed ElBaradeï a demandé aujourd'hui au président Hosni Moubarak de renoncer au pouvoir et de quitter l'Egypte, afin d'éviter un bain de sang. Pour l'ex-directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, le départ de Moubarak du pouvoir est une condition préalable à l'ouverture d'un dialogue avec le gouvernement égyptien.
Le raïs égyptien ne s'est pas adressé à la nation depuis vendredi, jour où il avait annoncé un changement de gouvernement. Aujourd'hui c'est le tout nouveau vice-président, Omar Souleimane, qui a lancé un appel au dialogue avec toutes les forces politiques du pays.
Caroline Caldier, avec agences
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