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L’Irak accepte le plan de retrait américain

Après un an de difficiles négociations avec Washington, le gouvernement irakien a approuvé aujourd’hui le pacte bilatéral qui fixe à la fin 2011 le terme de la présence militaire américaine. Les USA sont présents depuis mars 2003 avec l'invasion de l'Irak et le renversement du régime de Saddam Hussein.
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La Maison Blanche a salué cette décision, estimant qu'il s'agissait d'une "étape importante et positive". "Même si le processus n'est pas encore achevé, nous avons l'espoir et sommes confiants dans le fait que nous aurons bientôt un accord qui servira à la fois le peuple d'Irak et les Etats-Unis et enverra un message à la région et au monde rappelant que nos deux gouvernements veulent un Irak stable, sûr et démocratique", a ajouté le porte-parole de la Maison Blanche Gordon Johndroe dans un communiqué.

Le pacte, qui a reçu l'assentiment de 27 des 28 ministres irakiens doit encore être entériné par le parlement, mais d'après le ministre des Affaires étrangères Hochiyar Zébari, cela devrait se faire d'ici la fin du mois. Les principales factions représentées au parlement ont laissé entendre qu'elles le soutenaient. Les partisans de l'imam chiite radical Moktada Sadr sont, au parlement, le seul groupe à être ouvertement hostile au pacte. Le bloc de Sadr a appelé la population à manifester "pour faire échec à cette farce".

Une aide américaine encore nécessaire

Ce pacte est approuvé moins de deux semaines après l'élection à la présidence des Etats-Unis de Barack Obama, lequel, tout au long de sa campagne, a indiqué qu'il était favorable à un retrait américain d'Irak dans les 16 mois qui suivraient son investiture à la Maison blanche le 20 janvier. Négocié pendant près d'un an, l'accord prévoit le départ des 150.000 soldats américains, répartis sur plus de 400 bases, huit ans après l'invasion ayant renversé Saddam Hussein. Irakiens et Américains s'étaient entendus en octobre sur les grands principes de ce texte mais Bagdad avait réclamé des amendements, en particulier sur la responsabilité devant les tribunaux irakiens des militaires américains auteurs de crimes.

Avec la diminution du niveau général des violences à travers le pays, le gouvernement est mieux à même d'assurer l'ordre et les armées étrangères ont transféré l'autorité aux forces irakiennes dans 13 des 18 provinces. En octobre, le nombre des morts a atteint son plus bas niveau mensuel depuis 2003. Les autorités irakiennes reconnaissent qu'elles ont encore besoin de l'appui militaire des Américains face aux insurgés sunnites dans Bagdad et dans quatre provinces du nord du pays, ainsi que d'une aide logistique.

Caroline Caldier avec agences

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