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Un habitant sur deux est un réfugié : le Liban lance un SOS au monde!
Le Liban n’arrive plus à gérer la crise des réfugiés. Lâché financièrement par l’Arabie Saoudite, le pays du Cèdre appelle la communauté internationale à tenir ses engagements. Il y a deux millions de réfugiés au Liban pour une population d’environ quatre millions de personnes.
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«Nous avons atteint un seuil où nous sommes devenus incapables de faire face à cette crise seuls. Le fait qu'il y ait près d'un million et demi de déplacés syriens et près de 500.000 réfugiés palestiniens sur le territoire libanais doit pousser la communauté internationale à tenir ses engagements à l'égard de notre pays qui supporte ce fardeau plus que tout autre pays», se plaint le ministre libanais des Finances, Ali Hassan Khalil.
Le poids de la crise des réfugiés atteint un seuil «intolérable» au Liban. Selon les statistiques onusiennes de décembre 2015, le pays compte 1.846.150 réfugiés, principalement syriens. Auxquels s’ajoute un demi-million de Palestiniens, installés dans le pays depuis plus longtemps. Les nouveaux règlements en place depuis un an au Liban classent les réfugiés qui demandent un renouvellement de leur titre de séjour en deux catégories : ceux enregistrés auprès du HCR (1,1 million) et les autres. Ces derniers doivent être parrainés par un «garant» pour pouvoir rester dans le pays.
500.000 enfants syriens non scolarisés. «Malgré les progrès réalisés par le Liban en matière de scolarisation des enfants syriens, le très grand nombre d’enfants encore non scolarisés représente une crise immédiate et requiert des réformes audacieuses», a déclaré Bassam Khawaja, Human Rights Watch. Les conditions de vie des réfugiés est alarmante.
Le Liban évalue à 2,5 milliards de dollars l’aide financière nécessaire pour faire face à la crise en 2016. Il a reçu à ce jour moins de 35% de cette somme, tout comme l’année dernière. Le cri d’alarme du ministre libanais des Finances a pour objectif de rappeler les bailleurs à leurs responsabilités. Beyrouth ne peut plus mettre en place des programmes d’aide à destination des populations fragiles. Depuis le début de l’année, l’aide financière des Nations Unies, qui s’est traduite par une assistance alimentaire auprès de 865 000 personnes, demeure insuffisante.
Sur le plan politique et économique, le Liban est déstabilisé par le conflit syrien. En février 2016, l’Arabie saoudite a décidé de fermer ses vannes pour procéder à «une évaluation de ses relations avec le Liban». En cause : «la mainmise du Hezbollah sur l'Etat en dépit de la volonté de Ryad de venir en aide aux Libanais, sans distinction». Cela s’est traduit par l’assèchement de son aide de trois milliards à l’armée libanaise mais aussi par l’interruption de crédits pour les programmes sociaux. Le SOS du Liban reflète aussi une économie chancelante. Sera-t-il entendu ?
Le poids de la crise des réfugiés atteint un seuil «intolérable» au Liban. Selon les statistiques onusiennes de décembre 2015, le pays compte 1.846.150 réfugiés, principalement syriens. Auxquels s’ajoute un demi-million de Palestiniens, installés dans le pays depuis plus longtemps. Les nouveaux règlements en place depuis un an au Liban classent les réfugiés qui demandent un renouvellement de leur titre de séjour en deux catégories : ceux enregistrés auprès du HCR (1,1 million) et les autres. Ces derniers doivent être parrainés par un «garant» pour pouvoir rester dans le pays.
500.000 enfants syriens non scolarisés. «Malgré les progrès réalisés par le Liban en matière de scolarisation des enfants syriens, le très grand nombre d’enfants encore non scolarisés représente une crise immédiate et requiert des réformes audacieuses», a déclaré Bassam Khawaja, Human Rights Watch. Les conditions de vie des réfugiés est alarmante.
Le Liban évalue à 2,5 milliards de dollars l’aide financière nécessaire pour faire face à la crise en 2016. Il a reçu à ce jour moins de 35% de cette somme, tout comme l’année dernière. Le cri d’alarme du ministre libanais des Finances a pour objectif de rappeler les bailleurs à leurs responsabilités. Beyrouth ne peut plus mettre en place des programmes d’aide à destination des populations fragiles. Depuis le début de l’année, l’aide financière des Nations Unies, qui s’est traduite par une assistance alimentaire auprès de 865 000 personnes, demeure insuffisante.
Sur le plan politique et économique, le Liban est déstabilisé par le conflit syrien. En février 2016, l’Arabie saoudite a décidé de fermer ses vannes pour procéder à «une évaluation de ses relations avec le Liban». En cause : «la mainmise du Hezbollah sur l'Etat en dépit de la volonté de Ryad de venir en aide aux Libanais, sans distinction». Cela s’est traduit par l’assèchement de son aide de trois milliards à l’armée libanaise mais aussi par l’interruption de crédits pour les programmes sociaux. Le SOS du Liban reflète aussi une économie chancelante. Sera-t-il entendu ?
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