"Toute la communauté est traumatisée" : à Tyr, dans le sud du Liban, l’ambiance est pesante après les explosions de bipeurs et de talkies-walkies
C'est l'heure de la prière de la mi-journée à Tyr. Étrangement, il n'y a pas d'embouteillages dans cette ville du Sud-Liban, située à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec Israël. La circulation est fluide. À la fondation de l'imam Moussa Sadr, centre d'enseignement et de recherche, l'activité est réduite depuis les explosions des appareils de transmission du Hezbollah dont le bilan s'élève désormais à 37 morts et 3 539 blessés.
Des élèves et des professeurs ne sont pas venus en cours parce qu'ils ont reçu des messages sur leur téléphone portable, les informant de l'imminence d'une invasion terrestre de l'armée israélienne. Personne ne sait d'où viennent ces SMS.
L'ambiance est lourde, constate le directeur de la Fondation. "Spécialement hier et aujourd'hui, toute la communauté est traumatisée parce que c'est une nouvelle et créative façon de tuer, raconte Mohammed Bassam. Je ne comprends pas comment on peut être créatif pour tuer des gens. Il n'y a aucune distinction entre les militaires et les civils. Je ne sais pas où cela va nous mener. "
Pour finir d'effrayer la population, des chasseurs bombardiers israéliens franchissent le mur du son, provoquant des coups de tonnerre dans le ciel de Tyr.
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