Liban : les barrages routiers renforcés prolongent la paralysie dans le pays
Au douzième jour du soulèvement, aucune solution ne semble en vue côté politique. Les manifestants ont renforcé les barrages lundi.
Le bras de fer se poursuit avec le pouvoir. Au lendemain d'une démonstration d'unité sans précédent au Liban, les manifestants ont renforcé, lundi 28 octobre, leurs barrages routiers. Dès l'aube, des dizaines de voitures mises en travers des voies ont notamment bloqué l'autoroute à l'entrée de Beyrouth, s'ajoutant aux barricades installées depuis plus de dix jours.
La colère populaire a explosé le 17 octobre, après l'annonce d'une nouvelle taxe sur les appels via la messagerie WhatsApp. La rapide annulation de cette mesure n'a pas empêché la révolte de gagner l'ensemble du pays. Mais, au douzième jour du soulèvement, aucune solution ne semble en vue, alors que les banques, écoles et universités restent fermées jusqu'à nouvel ordre. La fin du mois approche et certains salaires pourraient ne pas être versés. L'armée, jusque-là parfaitement neutre, a fait savoir qu'elle refusait le recours à la force contre les manifestants.
Pas de démission du gouvernement
Un temps menaçants, les militants du Hezbollah pro-iranien ont déserté les manifestations, conformément aux ordres de leur leader Hassan Nasrallah. Celui-ci a également rejeté la demande populaire d'une démission du gouvernement, comme l'avaient fait avant lui le Premier ministre Saad Hariri et le président Michel Aoun. Un temps évoqué, un remaniement ministériel ne paraît plus à l'ordre du jour.
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