Le Liban plongé dans l'obscurité depuis plusieurs jours
Au Liban, le prix de l'électricité est tellement élevé que les foyers ne peuvent plus payer les factures. Faute de carburants, les compagnies d'électricité se sont retrouvées à sec. Les hôpitaux font des appels au don pour régler les factures.
À 20h, Beyrouth (Liban) est plongée dans le noir. L'état est en faillite et il ne peut plus fournir la moindre électricité. Le courant est devenu un produit de luxe destiné à ceux qui peuvent se payer des générateurs privés. Un garagiste libanais met l'équivalent de son salaire pour avoir cinq ampères par jour soit 10 heures par jour d'électricités. Cette opération lui coûte 850 euros par mois, le double du salaire moyen au Liban, ce qui explique que beaucoup survivent comme ils peuvent.
"On finit par s'habituer à l'humiliation"
Pour un autre couple de Libanais, ils doivent se satisfaire de bougies et d'une lampe qui se recharge avec le soleil lors de la journée. Le mari est un peintre en bâtiment qui a perdu son emploi lors de l'explosion dans le port de Beyrouth (Liban). Il explique que le linge s'entasse partout dans le logement : "On ne peut pas le laver, la machine est pleine pour rien. On ne ressent plus rien, je pense qu'on finit par s'adapter à l'humiliation", ajoute Khalim Oussam, habitant de Beyrouth (Liban).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.