Poitiers : des médecins libanais témoignent
Depuis de nombreuses années, le CHU de Poitiers est partenaire de l’hôpital Saint-George à Beyrouth, qui a été en grande partie détruit par les explosions. Deux médecins libanais en formation en France témoignent.
Au milieu des débris qui jonchent le sol : l’un des brancards de l’hôpital Saint-George. Situé à deux kilomètres du port de Beyrouth, l’établissement a été presque entièrement détruit, et il n’est plus opérationnel. Le personnel ne peut plus y entrer, faute de sécurité. Au lendemain de la catastrophe, l’émotion est perceptible jusque dans les couloirs du CHU de Poitiers, où trois internes libanais officient depuis octobre pour parfaire leur formation. Comme Rouba Khoury, 29 ans et interne en anesthésie, elle a passé quatre ans à l’hôpital Saint-George de Beyrouth avant d’arriver à Poitiers. "C’est ma deuxième maison, cela m’a brisé le cœur", confie-t-elle.
"Je ne reconnais pas Beyrouth"
En 2004, un partenariat est créé entre les hôpitaux de Beyrouth et de Poitiers. Avec un autre interne, ils ont étudié ensemble à l’université, et sont originaires du même quartier, situé proche de l’explosion. Leurs proches ont été légèrement blessés, mais leurs logements respectifs ont été soufflés. "Même si le Liban a connu beaucoup de guerres, personne n’avait vécu une explosion aussi puissante, je ne reconnais pas Beyrouth", ajoute Rouba.
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