Les Libanais dénoncent la corruption de la classe politique dans son ensemble. La solidarité s’organise entre les Beyrouthins alors que l’État n’agit pas.
Dans un des quartiers les plus touchés de Beyrouth (Liban), pend au-dessus des décombres le symbole de la colère des Libanais et un slogan "Pendez-les". C’est toute la classe politique qui est visée. "La municipalité absente, l’État absent…", déplore un jeune.
Des lycéens viennent pallier les carences de l’État
"Les politiciens sont chez eux à la maison, donc on doit compter sur nous, sur nos voisins, sur nos proches", explique une Libanaise. Comme des centaines de jeunes, des lycéens ont décidé spontanément de venir palier la carence de l’État. "Ces jeunes sont plus présents que notre gouvernement. L’État prend des impôts pour des experts. Mais ils sont où ? Qu’ils viennent évaluer les dégâts et qu’ils nous mettent dans des écoles ou des gymnases, et prennent en charge notre hébergement", déclare une victime de l’explosion. Leur colère ne date pas d’hier. C’est tout le système politique qu’ils dénoncent.
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