Depuis l'explosion de mardi 4 aout dans le port de Beyrouth, beaucoup de Libanais veulent partir à tout prix pour se reconstruire ailleurs. L'avenir économique du Liban inquiète aussi la jeunesse.
Certaines blessures ne se voient pas, elles s'écoutent. Karine est artiste, et, comme de nombreux libanais, elle sent que l'explosion a rompu le fil qui l'attache à son pays. Elle a déjà fui la guerre dans le passé, avant de revenir par amour du Liban. Mais dans les décombres de son appartement, elle a perdu l'espoir.
Une population précaire
Partir à l'étranger, tourner la page d'un pays abimé dans de nombreux domaines. Des jeunes songent aussi à l'exode, comme un étudiant en informatique. "Il n'y a rien pour moi au Liban, pas de travail", explique-t-il. Il voulait déjà partir un an au Canada. Depuis l'explosion, il prévoit d'y rester pour de bon. Le traumatisme de l'explosion s'ajoute à ceux des crises politiques et économiques. La moitié de la population est sous le seuil de pauvreté. La classe moyenne est frappée par la précarité.
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