Le Liban rongé par une crise profonde
Directeur de l’ONG libanaise ALEF, Georges Haddad dresse un bilan dur mais réaliste sur la situation du Liban, en crise depuis de nombreuses années.
L’explosion qui a frappé Beyrouth mardi 4 août est une énième souffrance pour le Liban. Ce pays est gangrené par de nombreux maux et continue de s’enfoncer dans la crise. "Ce qui se passe aujourd’hui, c’est littéralement le résultat de 30 ans de corruption, de négligence et d’irresponsabilité qui a fait que la plupart de la jeunesse libanaise a quitté le pays", constate Georges Haddad, directeur de l’ONG libanaise ALEF, en duplex depuis Beyrouth.
Le rôle trouble de la France
Emmanuel Macron s’est rendu à Beyrouth jeudi 6 août pour apporter son soutien au peuple libanais. S’il reconnaît et salue l’apport de la France au niveau humanitaire, Georges Haddad n’oublie pas de mentionner que le pays a indirectement joué un rôle dans la crise qui frappe le Liban depuis des années. "La France, comme d’autres États, ont aussi nourri ce système de la classe politique, cette structure qui a été conditionnée pour garder ses partis en place durant des années et des années", estime-t-il.
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