"Certaines œuvres pourraient être restaurées chez nous" : la solidarité culturelle s'organise entre Beyrouth et le centre Pompidou
Les explosions à Beyrouth ont soufflé de nombreux bâtiments de la capitale, dont le musée Sursock. Le centre Pompidou vient en aide à ce musée qui a perdu plusieurs de ses œuvres, et compte en restaurer de nombreuses autres.
Une semaine après la double explosion sur le port de Beyrouth, la solidarité s'organise au Liban, mais aussi en France. Le centre Pompidou a proposé son aide au Musée d'art moderne beyrouthin.
Bernard Blistène dirige le Musée national d'art moderne. Après l'explosion au Liban, il a très vite appelé sa collègue du musée Sursock. "J'ai pensé à eux parce que je les savais à proximité du port et j'ai imaginé qu'ils auraient subi des dégâts terribles."
Plusieurs millions d'euros de dégâts
Le musée a entièrement été restauré en 2015 pour quelques 13 millions d'euros. Il a été en partie soufflé par l'explosion. Le bâtiment construit en 1912 pour le collectionneur Nicolas Ibrahim Sursock est aujourd'hui très fragilisé. Une quarantaine d'œuvres sont endommagées. "Immédiatement, je me suis dit que nos restaurateurs, qui ont toutes les compétences dans tous les domaines, pouvaient intervenir."
Lorsque pareille chose arrive, il y a une mobilisation, une solidarité.
Bernard Blistèneà franceinfo
Dès que la directrice du musée Sursock le demandera, la responsable du service de restauration se rendra donc à Beyrouth. "Il est clair que certaines œuvres pourraient être restaurées chez nous, je songe entre autres au portrait de Sursock par Van Dongen. Par contre, je sais que certaines œuvres sont irrémédiablement détruites. Même si j'ai toujours confiance dans les miracles que savent faire les restaurateurs, il appartiendra à la directrice du musée de voir comment organiser les choses."
Au total pour le musée Sursock, les dégâts atteindraient plusieurs millions d'euros.
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