Liban : un responsable de l'armée tué dans un attentat
La voiture piégée a explosé, tôt ce matin, au passage de la voiture de François el-Hajj dans ce quartier chrétien à l'est de Beyrouth. Le général, âgé d'une cinquantaine d'années, était pressenti pour prendre la tête de l'armée libanaise. L'actuel chef des armées, Michel Souleïmane, devrait en effet devenir le prochain président de la République.
François el-Hajj a été tué, tout comme son garde du corps. Il y a aussi huit blessés, selon la Croix-Rouge libanaise. Toutes les victimes sont des militaires.
Le Quai d'Orsay a condamné avec "la plus grande fermeté" cet attentat. Il s'agit d'"un acte lâche qui participe d'une volonté évidente de déstablisation" du pays, selon un communiqué du ministère des Affaires Etrangères.
Un responsable syrien a lui estimé, sous couvert d'anonymat, qu'"Israël et ses agents au Liban étaient les bénéficiaires de l'assassinat."
L'attentat survient en pleine crise politique libanaise. Huit fois déjà, l'élection présidentielle a été reportée, faute d'entente entre les partis sur le nom du successeur d'Emile Lahoud. Le nom de Michel Souleïmane semble désormais faire consensus. Mais la coalition antisyrienne au pouvoir et l'opposition, soutenue par Damas, ne sont pas d'accord sur les amendements à apporter à la Constitution pour permettre son élection. Les négociations ont une nouvelle fois échoué lundi dernier, l'élection est donc maintenant programmée le 17 décembre prochain.
Céline Asselot (avec agences)
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