Cet article date de plus de treize ans.

Liban : quatre suspects du Hezbollah dans l'assassinat de Rafic Hariri

Les noms des quatre suspects recherchés par le tribunal pénal international pour l'assassinat du Premier ministre libanais Rafic Hariri ont été dévoilés ce matin par la presse libanaise, et confirmés par le ministre de l'Intérieur. Ils sont tous quatre membres du Hezbollah. Hier, le tribunal spécial de l'ONU pour le Liban a émis quatre mandats d'arrêt internationaux.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Radio France © France Info)

Les quatre noms sont sortis ce matin dans la presse libanaise. Le ministre de l'Intérieur, Marwan Charbel, a confirmé qu'il s'agissait bien des hommes visés par les mandats d'arrêts internationaux émis hier par le tribunal spécial de l'ONU pour le Liban (TSL). Tous quatre appartiennent au Hezbollah, massivement présent au sein du gouvernement libanais depuis la fin des négociations post-législatives.

L'un d'eux, Moustafa Badreddine, est le beau frère de Imad Moughineh, un des dirigeants du Hezbollah tué en 2008 dans une voiture piégée à Damas. C'est lui qui, selon les enquêteurs, serait le cerveau de l'attentat au camion piégé qui a tué le Premier ministre libanais Rafic Hariri, ainsi que 22 autres personnes, le 14 février 2005. Selon des responsables libanais, il serait emprisonné au Koweit pour des attentats menés en 1983.
_ Le second suspect, Salim Ayyash, est un haut responsable du mouvement chiite. Il est soupçonné d'avoir mené l'attaque. Fait curieux : il possède la nationalité américaine.

Les deux autres, Assad Sabra et Hussein Anaissi, auraient été en contact avec un Palestinien qui aurait contacté la chaîne de télévision Al-Jazira pour revendiquer l'attentat.

Les mandats d'arrêt internationaux sont partis hier du tribunal spécial de l'ONU pour le Liban. Le Hezbollah de son côté, nie toute implication dans l'assassinat de Rafic Hariri, et accuse le TSL d'être “politisé”.

Grégoire Lecalot, avec agences

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.