Liban : l'élection présidentielle encore reportée
C'est la huitième fois que la session qui doit élire le successeur du président Emile Lahoud est reportée. M. Lahoud, un pro-syrien, a quitté son poste le 23 novembre alors que la majorité au pouvoir, soutenue par les Occidentaux, et l'opposition, menée par le mouvement chiite Hezbollah, ne parviennent pas à se mettre d'accord sur le nom d'un candidat à la présidence.
Cette nouvelle annonce de report intervient après la décision de parlementaires de la coalition au pouvoir de boycotter la session qui devait avoir lieu mardi, en raison du refus de l'opposition d'amender la Constitution pour faire en sorte que le général Michel Sleimane, chef de l'armée libanaise, puisse être élu président.
La majorité et l'opposition s'étaient mise d'accord sur la désignation du candidat, mais les négociations achoppent sur le mécanisme d'amendement de la Constitution et sur la formation du futur gouvernement. Un amendement, condition sine qua non pour l'élection du
chef de l'armée, car l'article 49 de la Constitution interdit à un haut fonctionnaire de devenir chef de l'Etat, sauf s'il démissionne
de son poste deux ans avant l'élection. Il doit être entériné par les deux-tiers des députés et approuvé par le Parlement. Mais la majorité ne dispose que de 68 députés sur un total de 127, et l'opposition ne reconnaît pas le gouvernement de Fouad Siniora, soutenu par l'Occident. La situation demeure donc instable et un nouveau report est plus qu'envisageable.
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