Les Yéménites entament leur 2ème semaine de contestation
C'est aussi par Facebook ou Twitter que les opposants yéménites ont été appelés à manifester aujourd'hui, après la prière hebdomadaire du vendredi. Ils réclament inlassablement depuis maintenant une semaine le départ du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.
A Taïz, dans le sud du pays, une grenade a été lancée d'une voiture en direction des manifestants. L'attaque a fait au moins deux morts et une vingtaine de blessés.
_ Au moins 10.000 partisans du président Saleh sont descendus dans la rue, aux aussi. La télévision nationale a estimé leur nombre à un million.
Cette nuit déjà, à Aden, deuxième ville du pays, les manifestations ont tourné à l'affrontement avec la police : on parle d'un à trois morts, selon les sources. Des milliers de contestataires s'étaient rassemblés dans divers quartiers de la ville, après la mort de six personnes en début de semaine.
Des milliers d'autres Yéménites ont manifesté dans le port méridional de Moukalla. La police a tiré en l'air et fait usage de gaz lacrymogènes pour les disperser. Des témoins ont fait état de trois blessés.
A Saana, la capitale, après la prière de ce matin, la foule avait pris la direction du palais présidentiel, malgré les tentatives de la police anti-émeute de lui barrer la route. Elle scandait des slogans hostiles au président yéménite tels que "Ecoute, Ali, les gens veulent que tu partes".
Le dirigeant yéménite Ali Abdallah Saleh, 68 ans, est installé au pouvoir depuis 32 ans. Il a promis de ne pas briguer de nouveau mandat à l'expiration de son mandat actuel, en 2013, et de ne pas transmettre le pouvoir à son fils.
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