Les insurgés libyens projettent d'exporter du pétrole d'ici "moins d'une semaine", selon un de leur représentant
Ali Tarhoni, lors d'une conférence de presse à Benghazi, a précisé dimanche qu'un accord avait été signé avec le Qatar lui déléguant la commercialisation du brut.
"Nous produisons environ 100.000 à 130.000 barils par jour et nous pouvons facilement augmenter ce rythme jusqu'à 300.000 barils par jour", a-t-il affirmé.
Fort du soutien international, les insurgés ont repris coup sur coup samedi le contrôle d'Ajdabiya, à 160 km au sud de Benghazi, puis du port pétrolier de Brega, 80 km plus à l'ouest. Le terminal pétrolier était aussi sous leur contrôle.
Les insurgés ont repris le terminal pétrolier de Ras Lanouf et Ben Jawad, 50 km km plus à l'ouest.
Dimanche le ministre britannique de la Défense Liam Fox, a déclaré à la BBC en marge d'une réunion de l'Otan à Bruxelles, que la coalition internationale qui intervient en Libye ne fournit pas d'armes aux rebelles combattant le régime de Mouammar Kadhafi, et ne prévoit pas de le faire, conformément à l'embargo en vigueur.
Il y a un embargo de l'Onu sur les armes à destination de ce pays d'Afrique du nord et "nous devons l'accepter", a-t-il ajouté.
M. Liam a également souligné que la récente progression des rebelles le long de la côte les plaçait en position de prendre le contrôle de toutes les capacités d'exportation pétrolière du pays.
"Au fur et à mesure qu'ils avancent sur la côte, les rebelles contrôlent de plus en plus les points de sortie du pétrole de Libye et s'ils continuent à avancer de Brega vers Ras Lanouf, cela signifie qu'ils vont bientôt être en mesure de contrôler les exportations pétrolières libyennes", a-t-il dit.
"Cela va engendrer une dynamique très différente et un équilibre très différente à l'intérieur de la Libye. Comment cela jouera-t-il sur l'opinion publique et sur le régime de Kadhafi, cela reste à voir", a-t-il ajouté.
Le régime du colonel Kadhafi est confronté depuis le 15 février à une révolte populaire qui a fait des centaines de morts. Une intervention extérieure a été autorisée le 17 mars par le Conseil de sécurité de l'ONU pour protéger les civils de la répression et lancée le week-end dernier. La Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis en sont le fer de lance.
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