Les forces yéménites fidèles au président Ali Abdallah Saleh ont ouvert le feu dimanche à Sanaa sur des manifestants
Au moins trente personnes ont été blessées, selon des médecins.
Ils ont ajouté que 200 manifestants environ avaient fait des malaises à la suite de l'inhalation de gaz lacrymogènes alors qu'ils défilaient en dehors de la zone où ils manifestent habituellement, dans des rues proches de l'université de Sanaa, point de ralliement des manifestations.
Une source militaire a néanmoins démenti que la garde républicaine ou les forces de sécurité aient tiré sur des manifestants, que ce soit avec des balles ou des gaz lacrymogènes. Des affrontements ont aussi été signalés à Dhamar, au sud de la capitale.
Des représentants de l'opposition yéménite devaient rencontrer dimanche à Ryad, la capitale saoudienne, plusieurs ministres du Golfe afin de leur exposer leurs conditions à une reprise du dialogue avec le président Ali Abdallah Saleh, dont ils exigent le départ.
La semaine dernière, les médiateurs du Golfe ont tenté de trouver une issue à ce conflit en présentant un plan de sortie de crise. Le président Saleh l'a dans un premier temps accepté, de même que le général Ali Mohsen, chef de la 1ère division blindée passé le mois dernier du côté des opposants, et toutes les parties concernées devaient s'en entretenir ce week-end, à Ryad.
Mais c'était sans compter l'opposition, qui, estimant que son exigence de départ immédiat de Saleh et que celle de la possibilité de le traduire en justice n'étaient pas assurées, a décidé de rompre les négociations.
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