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Le Yémen s'enfonce dans la violence

Les affrontements entre adversaires et partisans du président Ali Abdallah Saleh se poursuivent faisant des dizaines de morts. L'opposition exige le départ du président Saleh, au pouvoir depuis plus de trente-deux ans, dans la foulée des insurrections tunisienne et égyptienne de l'hiver dernier. _ Ce dernier a ordonné l'arrestation des dirigeants "rebelles" de la famille de Sadik al Ahmar, important chef tribal qui a rejoint l'opposition.
Article rédigé par franceinfo
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L'intervention de Barack Obama n'aura rien changé. Le président américain a beau presser son homologue yéménite de céder le pouvoir, Ali Abdallah Saleh s'accroche et les combats armés entre troupes fidèles au chef d'Etat et partisans d'un des plus puissants chefs tribaux du pays, Sadek Al-Ahmar, chef de la tribu des Hached ont gagné la capitale Sanaa.

La réaction du président Saleh ne s'est pas fait attendre, et il a ordonné aujourd'hui l'arrestation de Sadek al-Ahmar et compte le traduire en justice pour "rébellion armée". Ce chef d'une des plus puissante confédération tribale du Yémen s'était rallié au nom de sa tribu en mars à la contestation populaire contre le président Saleh, au pouvoir depuis 33 ans.

Depuis le début des affrontements en début de semaine, le bilan s'élevait à une cinquantaine de morts. Auxquels il faut ajouter aujourd'hui les 28 victimes d'une l'explosion dans un dépôt de munitions à Sanaa. Ce dépôt appartenait à une autre tribu hostile au président Saleh, dirigée par la famille Al-Ahmar. Un responsable du gouvernement a par ailleurs déclaré que le siège de la chaîne de télévision de l'opposition avait été "détruit".

Caroline Caldier, avec agences

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