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Le ministre français de la Défense estime dans un entretien au journal Le Parisien le conflit en Libye "risque de durer"

"Je dirais qu'il y a un certain risque que cette guerre puisse durer car Kadhafi et la Libye ne sont pas totalement prévisibles", déclare Gérard Longuet, interrogé sur la possibilité d'un enlisement du conflit."Oui, c'est long et compliqué. Et parce que c'est compliqué, c'est long", ajoute le ministre, actuellement .
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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"C'est assurément une faiblesse" de mener un combat aérien "sans information terrestre", a expliqué Gérard Longuet. (AFP PHOTO / JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN)

"Je dirais qu'il y a un certain risque que cette guerre puisse durer car Kadhafi et la Libye ne sont pas totalement prévisibles", déclare Gérard Longuet, interrogé sur la possibilité d'un enlisement du conflit.

"Oui, c'est long et compliqué. Et parce que c'est compliqué, c'est long", ajoute le ministre, actuellement .

"L'aviation de la coalition (qui a entamé ses frappes le 19 mars sur mandat de l'ONU, ndlr) est en mesure de casser tous les approvisionnements logistiques des troupes de Kadhafi lorsqu'elles vont vers l'est à découvert", estime le ministre de la Défense.

Difficultés "en combat urbain", faiblesse des raids aériens "sans information terrestre"
"Mais, en combat urbain, je dois reconnaître que si l'aviation évite la tragédie, elle ne règle pas pour autant le problème", a-t-il reconnu.

"Hors aviation américaine, nous sommes actuellement à environ 150 sorties aériennes par jour et la France en assure 20 à 25%", indique encore Gérard Longuet.

"Le problème c'est que nous manquons d'informations concrètes et vérifiées sur des objectifs identifiés au sol. Il n'y a pas pénurie d'avions mais pénurie d'identification d'objectifs mobiles", poursuit-il, en jugeant que "c'est assurément une faiblesse" de mener un combat aérien "sans information terrestre".

Jeudi, l'Otan a affirmé, lors d'une réunion de ses ministres des Affaires étrangères à Berlin, qu'elle avait besoin d'avions d'attaque au sol supplémentaires pour mener à bien sa mission de protection de la population libyenne face aux forces de Mouammar Kadhafi.

Budget de 900 millions d'euros pour les opérations extérieures
Avant la réunion de Berlin, Paris et Londres avaient claironné leur intention de presser les alliés d'"intensifier" les raids aériens en fournissant plus d'avions. Mais aucun pays européen n'a répondu à cette demande.

Interrogé sur la capacité de la France à financer les conflits dans lesquels elle est engagée en Libye, en Côte d'Ivoire ou en Afghanistan, le ministre se veut rassurant. "Le budget 2011 pour les opérations extérieures est estimé à 900 millions d'euros dont 50 millions nous seront remboursés par les Nations Unies. Pour l'instant, on reste à l'intérieur de cette enveloppe".

"Tout dépend bien sûr de la durée du conflit en Libye ", ajoute Gérard Longuet.

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