Le Conseil de sécurité de l'ONU a "condamné" mercredi la répression meurtrière des manifestations d'opposants
Il s'est également prononcé pour que les responsables "rendent compte".
C'est la première fois que le Conseil de sécurité se prononce sur la Syrie depuis le début des manifestations contre le régime de Bachar al-Assad le 15 mars. Cette déclaration reste toutefois moins contraignante qu'une résolution.
La déclaration a été adoptée par les 15 membres du Conseil de sécurité. Toutefois, ce texte ne fait pas référence à une enquête du Conseil des droits de l'homme de l'ONU sur la répression menée depuis mars par le gouvernement syrien, comme l'avaient demandé la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et le Portugal.
Il demande en revanche que les responsables de la répression, qui aurait déjà fait 1.600 morts, "rendent des comptes". Un diplomate libanais à l'ONU a indiqué que son pays, membre du Conseil de sécurité, se "désolidarisait" de la déclaration qui, selon lui, "n'aiderait pas" à mettre fin à la crise.
Les derniers changements dans la formulation du texte ont conduit la Russie, qui avait menacé d'exercer son veto, à lever ses objections. Son ambassadeur Vitali Tchourkine a jugé la nouvelle version "équilibrée".
La France a salué "un tournant dans l'attitude de la communauté internationale", dans une déclaration du ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé.
La Maison-Blanche se prononce contre le rôle Bachar al-Assad
Pour sa part, la Maison-Blanche a indiqué mercredi que le président syrien Bachar al-Assad n'est pas "indispensable" à la stabilité de la région. Les Etats-Unis "n'ont rien à attendre" de son maintien au pouvoir, a-telle dit, ajoutant chercher de nouveaux moyens de pression contre le régime.
Le Congrès américain a appelé mardi à prendre des sanctions contre les entreprises étrangères faisant du commerce avec le régime syrien dans le domaine de l'énergie, tandis que des opposants syriens présents à Washington ont demandé au président Barack Obama d'appeler au départ de Bachar al-Assad.
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