Le cinéaste iranien Jafar Panahi condamné à six ans de prison
Le ministère iranien de la culture et de la guidance islamique l’accuse "d’avoir préparé un film contre le régime portant sur les événements postélectoraux", c'est-à-dire sur les manifestations qui ont suivi la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad, en juin 2009.
Jafar Panahi a été emprisonné pendant trois mois, au printemps, et n'avait pas pu se rendre au festival de Cannes, où il était juré.
Libéré sous caution en mai, le réalisateur attendait depuis son procès. En attendant, il était sous étroite surveillance : en septembre dernier, il n'avait pas eu le droit de se rendre à la Mostra de Venise, où il était invité. "On m'interdit de faire des films depuis cinq ans. Quand un réalisateur
n'est pas autorisé à faire des films, il est emprisonné mentalement. Il n'est
peut-être pas confiné dans une petite cellule, mais il erre cependant dans une
prison plus grande" avait écrit le cinéaste.
La peine vient d'être connue : Jafar Panahi est condamné, selon son avocat, à six années de réclusion criminelle et 20 ans d'interdiction de toute activité cinématographique. Il n'aura pas non plus le droit de quitter l'Iran pendant ces 20 années.
Un autre réalisateur, Mohammad Rasoulof, qui travaillait sur un film avec Panahi avant son arrestation, a aussi écopé de six ans de prison, pour des faits similaires.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.