L'OTAN a poursuivi dimanche ses frappes aériennes sur des cibles militaires à Tripoli
Dans la nuit de samedi à dimanche, deux explosions ont secoué le quartier de la résidence du colonel Kadhafi, au coeur de Tripoli, suivies d'explosions dans l'est et le sud-est de la capitale, selon l'AFP.
De son côté, le régime a tenté de reprendre l'offensive en lançant une contre-attaque sur le hameau de Goualich dans l'ouest, sans succès.
Ce hameau, qui se trouve à une centaine de km au sud de Tripoli, a déjà changé de mains plusieurs fois au cours des cinq mois de conflit. L'armée loyaliste a attaqué la ville et bombardé la zone, avant d'être contrainte de se replier face aux rebelles, qui tiraient notamment des roquettes.
Selon l'AFP, des bombardements et des tirs nourris ont eu lieu pendant deux à trois heures. Avant de lancer leur offensive, les pro-Kadhafi avaient envoyé des dizaines
de civils pour annoncer leur arrivée et tenter de convaincre les combattants rebelles
de se replier, selon des témoignages d'insurgés.
Les raids de l'OTAN
L'OTAN a confirmé des frappes au cours desquelles ses appareils ont "touché deux centres de contrôle et de commandement, deux lanceurs de missiles sol-air et une arme anti-aérienne" à Tripoli.
Samedi, l'organisation occidentale avait déjà mené d'autres raids sur Tripoli, dont certains
avaient visé les murs et les tours de garde de la résidence du dirigeant libyen, a indiqué dimanche un responsable de l'Alliance à Bruxelles. Les tours ont été spécifiquement visées car "elles protégeaient le centre de commandement et de contrôle" du site, a-t-il dit.
Nouveau message de Kadhafi
Pour sa part, le leader libyen a qualifié de "complot colonial" les évènements qui secouent son pays depuis la mi-février, dans un message audio diffusé dans la nuit sur la télévision d'Etat. Il a aussi rejeté les accusations concernant des éliminations d'opposants et de meurtres de milliers de manifestants, lancées par des groupes de défense des droits de l'homme.
"Seulement huit personnes sont mortes et une enquête est en cours pour déterminer qui les a tuées. (...). Montrez-nous où sont enterrées les milliers de personnes (qui auraient été tuées)", a dit Mouammar Kadhafi.
Il a par ailleurs exprimé sa solidarité avec l'ex-président égyptien Hosni Moubarak, qui a abandonné le pouvoir en février sous la pression de la rue, affirmant que c'était un homme "pauvre, modeste" et qui "aime" son peuple.
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