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Condamnée à la lapidation, l'Iranienne Sakineh pourrait être pendue

Le sort de la jeune femme condamnée à mort en 2006 pour adultère a ému la communauté internationale.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Sakineh Mohammadi Ashtiani lors d'une rencontre avec des journalistes le 1er janvier 2011 à Tabriz, en Iran. (ATTA KENARE / AFP)

La peine de mort par lapidation de Sakineh pourrait être transformée en pendaison, a averti dimanche 25 décembre, le chef de la justice de la province de l'Azerbaïdjan oriental (nord-ouest de l'Iran), où cette Iranienne est détenue. "Sakineh Mohammadi a commis deux délits : l'adultère pour lequel elle a été condamnée à la lapidation et la participation au meurtre de son mari pour lequel elle a été condamnée à dix ans de prison", a rappelé le chef de la justice iranien.

Sakineh Mohammadi Ashtiani a été condamnée à mort en 2006 pour son implication dans le meurtre de son mari, commis avec l'aide de son amant, et à la lapidation pour adultère. La première peine a été ramenée à 10 ans de prison en appel en 2007, mais la seconde a été confirmée la même année par une autre cour d'appel. 

"Nous ne sommes pas pressés"

La justice iranienne avait suspendu en juillet 2010 la peine de lapidation en attendant un nouvel examen du dossier. Le sort de Sakineh Mohammadi Ashtiani a suscité une grande émotion dans les pays occidentaux, qui avaient demandé à Téhéran de renoncer à l'application de la peine de lapidation. 

"Nous n'avions pas les moyens d'appliquer la peine de lapidation. (...) Le chef de l'autorité judiciaire, l'ayatollah Sadegh Larijani, a estimé que, dans la mesure où l'objectif est l'exécution de la condamnée, si on n'a pas les moyens d'appliquer la lapidation, on peut choisir la pendaison, mais il a ordonné qu'on demande l'avis d'autres juristes religieux", a expliqué dimanche le chef de la justice de la province de l'Azerbaïdjan oriental. Et d'ajouter : "Nous ne sommes pas pressés. (...) Nous attendons de voir si on peut transformer la peine de lapidation en pendaison et dès qu'on aura la réponse, nous appliquerons la peine". 

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